comment sa peut vivre vieux une perdrix ?

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sylva-rancher
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Re: comment sa peut vivre vieux une perdrix ?

Message par sylva-rancher »

Caddyburb a écrit :Décidément Stéphane, t'as du talent comme écrivain. :(agree)

Seulement, des histoires comme celles que tu nous décrit, j'en lirais au moins une par semaine. :(b) :D

Et si ça te tente, je te donnerai le nom de l'oncle de ma mère qui a passé sa vie à Duparquet et y est enterré, juste pour le fun de savoir s'il a fait quelque chose hors de l'ordinaire. :wink:
Bien sur donne moi son nom je pourrait intéroger mes "informateurs" :wink:

Il devait avoir travailler a la mine Beattie ?

la photo de son épitaphe doit être sur ce site, pratiquement tout les cimetières de la région y sont incluent celui de Duparquet :
http://www.genealogie.org/club/genat/ci ... 20a-t.html

je me souvient que tu m'avait dit ca quand tu avait passer avec Lionel .


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Re: comment sa peut vivre vieux une perdrix ?

Message par Caddyburb »

Super le site sur les cimetières. Ma mère avait deux oncles qui ont été s'établir en Abitibi en provenance de St-Sévérin de Prouxville en Mauricie. Georges Lefebvre est allé s'installer à La Reine et Horace Lefebvre s'est établi à Duparquet pour, comme tu dis, probablement travailler à la mine Beattie. Mais ça fait un méchant bout qu'il est mort: 1963. Sur le site que tu m'as donné, au cimetière de Duparquet, son monument est au numéro P8020035. Et j'ai aussi vu le monument de Georges au cimetière de La Reine. :wink:
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Re: comment sa peut vivre vieux une perdrix ?

Message par sylva-rancher »

Caddyburb a écrit :Super le site sur les cimetières. Ma mère avait deux oncles qui ont été s'établir en Abitibi en provenance de St-Sévérin de Prouxville en Mauricie. Georges Lefebvre est allé s'installer à La Reine et Horace Lefebvre s'est établi à Duparquet pour, comme tu dis, probablement travailler à la mine Beattie. Mais ça fait un méchant bout qu'il est mort: 1963. Sur le site que tu m'as donné, au cimetière de Duparquet, son monument est au numéro P8020035. Et j'ai aussi vu le monument de Georges au cimetière de La Reine. :wink:
Ont voit sur le site du cimetière que Horace Lefebvre aurait eu pour épouse Melendy Tessier, qui elle est décédé en 1975, sait tu si ils ont eu des enfants ? En tous cas dans livre du 75 ième il n'y a rien sur des Lefebvre........Dans le temps de la mine Beattie la population de Duparquet était assez cosmopolite comme toute les villes minières née dans les années '30 (Francais,anglais,italien,poloponais,yougoslave,restaurent et blanchisseurs chinois etc.....)

Je vais m'informer a André baril 81 ans, qui a connu pratiquement tous le monde a Duparquet, voir si sa lui dit quelque chose .......
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Re: comment sa peut vivre vieux une perdrix ?

Message par Caddyburb »

sylva-rancher a écrit : Ont voit sur le site du cimetière que Horace Lefebvre aurait eu pour épouse Melendy Tessier, qui elle est décédé en 1975, sait tu si ils ont eu des enfants ?
Je vais m'informer a André baril 81 ans, qui a connu pratiquement tous le monde a Duparquet, voir si sa lui dit quelque chose .......
Et moi je vais m'informer à Maman si elle sait quelque chose, mais ça m'étonnerais car après leur départ pour l'Abitibi, on a jamais eu beaucoup de nouvelles d'eux.

Merci. :(b)
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Re: comment sa peut vivre vieux une perdrix ?

Message par sylva-rancher »

J'ai vérifier dans le plus vieu annuaire téléphonique que je possède (1966) et je ne voit pas de tessier ni de Levebvre, Peut-être qu'après la mort de Horace melendy a déménager ou encore elle n'avait pas la téléphone ......
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Re: comment sa peut vivre vieux une perdrix ?

Message par Caddyburb »

sylva-rancher a écrit :J'ai vérifier dans le plus vieu annuaire téléphonique que je possède (1966) et je ne voit pas de tessier ni de Levebvre, Peut-être qu'après la mort de Horace melendy a déménager ou encore elle n'avait pas la téléphone ......
Bien possible. Et trouves-tu ça bizarre qu'elle ne soit pas enterrée avec son mari même si elle est morte 12 ans plus tard. Aujourd'hui, on f'rait pas trop de cas de ça mais dans ce temps-là, me semble que ce n'était pas courant. :roll:
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Re: comment sa peut vivre vieux une perdrix ?

Message par sylva-rancher »

Caddyburb a écrit :
sylva-rancher a écrit :J'ai vérifier dans le plus vieu annuaire téléphonique que je possède (1966) et je ne voit pas de tessier ni de Levebvre, Peut-être qu'après la mort de Horace melendy a déménager ou encore elle n'avait pas la téléphone ......
Bien possible. Et trouves-tu ça bizarre qu'elle ne soit pas enterrée avec son mari même si elle est morte 12 ans plus tard. Aujourd'hui, on f'rait pas trop de cas de ça mais dans ce temps-là, me semble que ce n'était pas courant. :roll:
J'avoue que je n'avait pas vraiment prêter attention :oops:

Tu veut dire a cause qu'ils n'ont pas d'épitaphe commune ?
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Re: comment sa peut vivre vieux une perdrix ?

Message par Caddyburb »

sylva-rancher a écrit : Tu veut dire a cause qu'ils n'ont pas d'épitaphe commune ?
Oui, dans le même cimetière et enterrés à deux endroits différents. :(cheap)
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Re: comment sa peut vivre vieux une perdrix ?

Message par sylva-rancher »

Caddyburb a écrit :
sylva-rancher a écrit : Tu veut dire a cause qu'ils n'ont pas d'épitaphe commune ?
Oui, dans le même cimetière et enterrés à deux endroits différents. :(cheap)
A deux endroits différent ? Asssez bizarre en effet
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Re: comment sa peut vivre vieux une perdrix ?

Message par sylva-rancher »

J.ai vue Mr Baril et ce nom lui dit quelque chose, il pense qu'il a déja rester au rang 8 en allant vers Rapide-Danseur et il aurait eu deux filles dont une aurait marier Joe Bédard......Mais il ne peut affirmer rien il n'est pas sur que se soit le même .........
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Re: comment sa peut vivre vieux une perdrix ?

Message par Caddyburb »

M. Baril avait au début de la trentaine quand Horace est mort. C'est bien comprenable qu'il ne soit pas certain si c'est bien la bonne personne.
Quant à moi, je suis allé voir Maman hier, mais j'ai complètement oublié de lui parler de ça. :oops:
Je me reprendrai la semaine prochaine et je te reviens avec ça. :wink:
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Re: comment sa peut vivre vieux une perdrix ?

Message par Caddyburb »

En tous cas, si c'est bien le bon, il semble avoir raison car au cimetière de Duparquet, au no. P7060046, il y a effectivement une Cécile Lefebvre mariée à Joseph Bédard. J'ai cherché dans différents arbres généalogiques sur le net et j'ai trouvé les parents d'Horace qui se trouvent à être mes arrières grand-parents, mais aucune trace de leur descendance. Je continue à chercher. :wink:
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Re: comment sa peut vivre vieux une perdrix ?

Message par sylva-rancher »

L'ile leblanc (partie 1)

L’île Leblanc porte le numéro 99 sur le lac Duparquet qui en compte 135. Elle est située à environ 150 pieds de la rive, à l’ouest de la presqu’île où sont situés aujourd’hui le quai public et la descente de bateaux. Un petit chemin y conduit à droite avant d’arriver au quai.
L’île doit son nom à M. Dolor Le Blanc (c’est exactement de cette façon qu’il écrivait ses nom et prénom) qui a habité l’ile avec sa famille pendant près d’une dizaine d’années. Dolor est né aux Iles-de-la-Madeleine le 18 décembre 1888, il rencontre Rose-Anna Bourgeois à St-Georges de Beauce et ils se marient en 1912. Après quelques années passées sur la Côte-Nord, ils demeurent un temps à Jonquière au Saguenay et ensuite à Kénogami. En 1926 ils arrivent en Abitibi et Dolor, en débarquant du train, et voyant la couleur café au lait de l’eau du lac Macamic, se dit que jamais il ne s’installerait là. Ils ont habités quelques temps à La Reine et plusieurs années à La Sarre. M. Leblanc en tant que madelinot, on peut le comprendre, a recherché la proximité de l’eau toute sa vie. Par son travail il eut à se rendre au Rapide-Danseur et trouva l’endroit et la rivière très belle. Une fois en continuant plus loin, et voyant le beau et poissonneux lac Duparquet , il décida de venir s’installer sur une île avec sa famille. Il avait déjà 8 enfants à son arrivée sur l’île et leur 9ièmeet dernier enfant, Réal, est né par la suite sur l’île. Il fût baptisé en juin 1933 par le curé Halde de Palmarolle.
M. Le Blanc opérait un chaland baptisé « Canadian Mining Syndicate » et a possédé jusqu'à sept bateaux, dont un baptisé le « Rapide-Danseur ». M. Leblanc faisait le lien sur la voie nautique entre Duparquet, Rapide-Danseur et La Sarre. Il obtint le contrat de tout le transport des matériaux et la machinerie pour la nouvelle mine Beattie qui commençait ses opérations. Il faut savoir qu’à ce moment là aucune route ni voie ferré ne se rendait jusqu'à Duparquet. La rivière Duparquet, le lac Abitibi et la rivière White Fish était la seule façon de se rendre à la gare de La Sarre. Beaucoup de matériaux de construction des premières habitations de la nouvelle ville ont aussi été transportés par M. Le Blanc sur son chaland. M. Le Blanc transportait souvent des gens les fins de semaines, touristes, ministres ou députés en visite, curés, religieuses pour des promenades et visites sur lac Duparquet. Il transportait aussi des matériaux ainsi que des travailleurs forestiers sur les différents chantiers de bûchage situés un peu partout sur le lac et les rivières environnantes. Il pouvait aller porter les bûcherons qui passaient l’hiver aux chantiers l’automne, ainsi que leur matériel, et les rapporter le printemps. Il va sans dire que le capitaine Le Blanc connaissait le lac, ses îles, ses passes, ses haut fonds et les rivières environnantes comme le fond de sa poche.
Dans son livre « À travers mes souvenirs », M. Laurent Letendre, originaire de Ste-Rose-de-Poularies , raconte que le 31 octobre 1940, une trentaine d’hommes et lui avaient embarqué sur deux chalands remorqués par le bateau de M. Le Blanc, au quai de Duparquet. À bord ils avaient embarqué tout le matériel nécessaire, chevaux, foin, avoine, fournaises de camp, poêles de cuisines, vaisselle, nourriture, matériaux de construction, lits, couvertures etc.…….et le capitane Le Blanc les avait conduit, après avoir traversé tout le canton Hébécourt, au camp d’Henry Perron à la frontière de l’Ontario, sur la rivière Magusi. De là un portage donnait accès à leurs chantiers situés 3 milles plus loin en Ontario au camp d’Edmond Babineau. Il faisait froid ce jour là et la glace était prise quand ils ont atteint la baie de la rivière. À quelques reprises, M. Le Blanc avait dû temporairement laisser sur place les chalands, afin de pouvoir casser la glace avec son bateau. Il avait pris soin de d’abord protéger la coque et les flans avec des feuilles de tôles, et ensuite revenir reprendre en remorque les chalands. M. Letendre nous apprend aussi dans son livre que durant les années de guerre, la carte d’enregistrement était requise pour chaque personne qui voulait monter à bord, afin d’empêcher les déserteurs de se cacher tout l’hiver dans les chantiers.
Le journal « La Gazette du Nord », édition du 6 octobre 1933, nous apprend que M. LeBlanc avait fait visiter le lac Duparquet et le Rapide-Danseur à plusieurs personnalités publiques lors d’une visite en Abitibi. Plusieurs notables de l’époque dont L’honorable Hector Laferté ministre de la colonisation, Léon Trépanier , leader du conseil de ville de Montréal, M J.E Laforce du bureau de colonisation du Canadien National (CN), M Russel, représentant du gouvernement fédéral dans la commission de retour à la terre et M. Hector Autier ministre du gouvernement Libéral et agent des terres ainsi que quelques journalistes ont profités de ses visites. Selon le journal, la visite du lac et de ses îles effectuée par M Le Blanc, qui connaissait bien le secteur, parut être l’objet de l’admiration sincère de tous les visiteurs.
À cette époque, il y avait un système de rail au Rapide-Danseur, qui permettait aux bateaux de passer d’un bord à l’autre des rapides à l’aide d’un treuil. Ce système existait déjà à cet endroit dès les années 1920. Quand les bateaux remorqueurs de la compagnie Abitibi Power & Paper (qui devint plus tard Abitibi-Price), venaient au lac Duparquet faire de la drave et transporter du bois jusqu'à leur usine de pâte à papier, ils devaient pour cela traverser tout le grand lac Abitibi et une partie de la rivière du même nom jusqu'à leur usine d’Iroquois Falls en Ontario.
M. Le Blanc pratiquait aussi la pêche commerciale. Aidé de sa femme et de ses fils, il tendait ses filets sur une distance de 5 à 7 milles sur le lac Duparquet et prenait du doré, du brochet et du poisson blanc qui se vendaient ensuite à Halifax, ainsi qu’à Montréal et New-York. La somme de travail était énorme, et en plus d’apprêter tous les prises, il fallait ramasser la glace sur le lac pendant l’hiver afin de remplir l’énorme glacière nécessaire à la conservation des poissons. M. Le Blanc s’approvisionnait en « brin de scie », nécessaire à l’opération de sa glacière, au moulin à scie de la compagnie Howard & Bienvenue, qui était située juste en face de l’île, à peu près où est situé aujourd’hui le chalet de Gilles Baril. C’est d’ailleurs pour cette raison que le chemin qui part de la rue principale jusqu’au quai, se nomme aujourd’hui le Chemin du Moulin, qui est la traduction de son ancien nom « Mill Road ».
Bien que l’île ne soit pas très grande, quand les Le Blanc y habitaient, on y retrouvait leur maison, un garage, le bâtiment qui constituait la grande glacière où il conservait la glace pendant l’été, ainsi qu’un moulin à bardeau. Le moulin permettait à M. Le Blanc de grossir un peu son chiffre d’affaire, en fournissant aux colons des environs du bardeau pour la construction de granges et de maisons. On peut dire que le travail ne manquait pas. Réal se souvient très bien que son père était très inquiet lors de la débâcle du printemps. L’éventualité d’une fonte rapide des glaces combinées à un niveau d’eau très haut risquait à tout moment d’endommager sérieusement ou même d’emporter la maison et les bâtiments.
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Re: comment sa peut vivre vieux une perdrix ?

Message par sylva-rancher »

Partie 2

Les Le Blanc étaient reconnus pour leur grande générosité. Quand Madame Le Blanc faisait boulange, elle donnait souvent aux plus pauvres l’occasion de gouter à son délicieux pain de ménage et aussi sa fameuse confiture d’atocas qui était reconnu dans tout le canton. Leur fille Marguerite en ramassait sur l’ile avec son amie Thérèse Gionet. Thérèse se souvient que lorsque Marguerite était en 6ième année, elle avait logé chez elle et ses parents, Tom et Éveline Gionet, du dimanche soir au vendredi soir, durant tout un hiver. C’était plus pratique que de voyager à pied jusqu'à l’Ile lors de mauvais temps, et la fin de semaine, elle retournait avec sa famille.
André Baril allait souvent chez les Le Blanc quand ils habitaient l’île. Il embarquait souvent avec eux en bateau quand ils avaient à se rendre à divers endroits sur le lac. Dolor avait souvent à se rendre au poste de garde-feu qui était situé sur l’ile Sangster (voir le Grand Héron décembre 2011), mais la mère du petit André, inquiète de le voir parti toujours on ne sait où, avait averti Dolor et ses fils ainés de ne plus l’emporter avec eux. Une bonne journée, André qui voulait toujours les accompagner, s’était caché à leur insu dans le petit compartiment avant du bateau. Dans ce compartiment, il y avait des bidons d’essence d’entreposés, et une fois rendu au large, les vapeurs commençaient à l’incommoder pas mal, il voulu sortir mais la porte était bloquée, il frappa de toutes ses forces sur la porte mais le son du moteur Gray six cylindres empêchait Dolor de l’entendre ! Ce n’est que rendu à destination que la porte fut ouverte et se fut la dernière fois où André a joué au passager clandestin sur le bateau des Le Blanc
Les Le Blanc et leurs voisins qui habitaient le lac, organisaient souvent des petites soirées et se réunissaient pour se divertir le samedi soir. Parfois ils se rendaient chez leurs voisins les Demils qui habitaient sur l’ile Demil (ile 96) ou encore chez Willy Daigle. Un autre de leur voisin, Ernest Massé, habitait près du moulin à scie de Howard Bienvenue. Réal Le Blanc se rappelle bien que M. Massé était bien connu dans les environs car il « arrachait » les dents « sans endormir », et qu’il avait toujours de l’eau chaude sur son poêle. Sa paire de pince était toujours prête au cas où quelqu’un aurait à se faire extraire une dent ! A l’époque, près de l’actuel quai municipal, il y avait aussi un « office » et un « sleep-Camp » pour les employées du moulin à scie. Les dernières années, un chemin de roches permettait de se rendre à l’ile en auto à partir de la rive.
Au début des années 1940, la « slime » de la mine Beattie était de plus en plus étendue et commençait à contaminer le lac. M. Le Blanc trouvait de plus en plus souvent des poissons morts qui flottaient à la surface de l’eau. Comme la mine était le principal employeur et qu’il espérait que ses fils y trouvent plus tard un bon emploi, il ne fit jamais rien à ce sujet qui pouvait nuire à la compagnie et il décida d’arrêter la pratique de la pêche commerciale sur le lac Duparquet. Il acheta alors les bâtiments du premier maire de la ville de Duparquet, John Murdoch, où habite aujourd’hui Réal, et y déménagea avec sa famille en 1943.
À Duparquet, Dolor à opéré durant quelques années un poste d’essence à sa demeure, et a acheté en 1948 le garage de Lucien Cullen qui était en face de sa résidence, où est aujourd’hui situé le Garage Macameau. Les Le Blanc ont opéré ce garage plusieurs années et y ont entre autre vendu des automobiles de marque Chrysler et des voitures d’occasion pour le garage Joyal de Rouyn qui appartenait à Réal Caouette. M. Caouette était un politicien bien connu en tant que chef du ralliement créditiste national, et comme Dolor Le Blanc était de son coté aux élections, cela ne nuisait pas pour faire des affaires ! Quand ils vendaient une auto, le vendeur du garage Joyal, Lucien Drolet, venait à Duparquet afin de remplir les formulaires de transfert de propriété.
Bon Bricoleur, mécanicien, soudeur hors pair et « patenteux », M. Le Blanc a fabriqué au fils des ans quelques « Snowplanes » (véhicule sur ski propulsé par hélice servant à se déplacer sur la neige). Marcil Lessard se rappelle avoir vu un des snowplane de Dolor avoir assez de puissance pour réussir à décoller sur le gravier avec 4 ou 5 passagers à son bord, ce qui l’avait beaucoup impressionné ! Plusieurs se rappellent que Dolor ait aussi possédé un « Bren Carrier » un engin militaire sur chenille servant à transporter des soldats et du matériel durant la guerre. Réal se souvient que c’était un engin assez difficile à manier et qui demandait un certain temps d’adaptation avant de pouvoir le conduire de façon sécuritaire. Dolor l’avait acheté d’un M. Coulombe de St-Laurent de Gallichan, qui l’avait lui-même acheté au surplus de l’armée. M. Coulombe voulait s’en débarrasser car il qui avait défoncé son solage de maison en faisant une fausse manœuvre, la première et unique fois où il l’avait utilisé. Un M. Fournier de Duparquet qui avait conduit de tels engins durant la guerre, a vite appris à Dolor et ses fils comment conduire le véhicule. Il leur fit la démonstration des performances surprenantes du « Bren Carrier », en grimpant facilement sur des tas de sable et autres obstacles qu’il y avait lors de travaux sur la rue Desmarais. Ils l’ont utilisé pour le transport du bois et autres travaux au fil des ans.
Dolor est décédé en 1952 à l’âge de 64 ans alors qu’il était échevin et pro-maire à la ville de Duparquet, et Rose-Anna en 1985 à l’âge de 92 ans, ils ont eu 9 enfants; Johny 1913, Marie-Paule 1916, Florence 1919, Roméo 1920, Marguerite 1924, Marie-Berthe 1926, Germaine 1927 (qui a épouser Germain Bérubé), Jacqueline 1930 et Réal 1933 qui a épousé Hélène Bolduc.
Peu après avoir quitté l’ile, Dolor avait vendu la maison qui s’y trouvait à l’abbé Léopold Gauthier, le premier curé de Duparquet. Le curé Gauthier a utilisé la maison comme chalet pendant quelques années, et l’a ensuite démoli et récupéré le bois qu’il a transporté sur un radeau pour construire entre autre la petite chapelle au rang-7. Maurice Dessailly fût un de ceux qui avait remorqué le bois avec son bateau et son vieux hors-bord Johnson 10 HP. Il avait du abandonner le radeau à la « slime » car il ne pouvait aller plus loin à cause d’une panne d’essence.
Par la suite, l’ile le Blanc ne semble pas avoir été utilisée, jusqu'à ce que Floyd Bertrand l’achète du ministère des terres et forêts en 1963.

Suite « l’Île Leblanc partie 3 » dans le prochain Grand Héron.
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Re: comment sa peut vivre vieux une perdrix ?

Message par Caddyburb »

Merci Stéphane pour ces anecdotes historiques de ton coin de pays toutes aussi intéressantes les unes que les autres. :wink:
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